En adoptant sa Politique sur la prévention et la lutte aux violences à caractère sexuel, le Cégep de Shawinigan souhaite offrir un milieu de vie sain et sécuritaire pour ses étudiants et les membres de son personnel. Il est un établissement d’enseignement inclusif, qui a à cœur l’éducation de sa communauté aux rapports égalitaires, respectueux et sans abus.

Voici les faits saillants de cette nouvelle Politique :

  • Mise en place de ressources spécialisées pour l’accueil, la référence et le dépôt de plainte administrative, au service des membres de la communauté collégiale;
  • Élaboration d’un plan d’action en matière de formation, de sensibilisation et de prévention des violences à caractère sexuel;
  • Adoption d’un code de conduite régissant les relations intimes entre les membres du personnel et les étudiants;
  • Création d’un comité permanent représentatif de la communauté collégiale ayant pour mandat de s’assurer de la mise en application de la Politique et d’évaluer les mesures mises en place.

Politique #6 

Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur

L’agression sexuelle est un geste à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, commis par un individu sans le consentement de la personne visée ou, dans certains cas, par une manipulation affective ou par du chantage.

Il s’agit d’un acte visant à assujettir une autre personne à ses propres désirs par un abus de pouvoir, par l’utilisation de la force ou de la contrainte, ou sous la menace implicite ou explicite.

Une agression sexuelle porte atteinte aux droits fondamentaux, notamment à l’intégrité physique et psychologique et à la sécurité de la personne.

Elle peut prendre plusieurs formes, que ce soit dans les gestes posés ou dans le degré de violence utilisé. Toute personne peut être victime d’une agression sexuelle au cours de l’enfance, de l’adolescence et de l’âge adulte. Toutes les formes d’agression sexuelle sont criminelles.

Le harcèlement sexuel comprend toutes les attentions ou avances non désirées à connotation sexuelle qui provoquent l’inconfort, la crainte, menacent le bien-être et entraînent un milieu de travail ou d’études néfaste pour la personne.

Une seule conduite grave peut aussi constituer du harcèlement sexuel si elle porte une telle atteinte et produit un effet nocif continu pour la personne.

Il peut se manifester de différentes façons :

  • Propos répétés à connotation sexuelle;
  • Frôlements ou attouchements;
  • Invitations à sortir répétées;
  • Œillades;
  • Promesse d’améliorer les conditions de travail/les notes si la personne accepte les avances;
  • Toutes formes de violences sexuelles.

Les actions et les blagues consenties ne sont pas du harcèlement sexuel.

Si vous pensez être victime de harcèlement sexuel, vous pouvez contacter les ressources spécialisées du Cégep, qui vous écouteront et vous accompagneront.

Vous pourriez aussi poser les actions suivantes :

  • Faites clairement comprendre à la personne qui pose les gestes ou dit les paroles qui vous importunent que vous n’êtes pas intéressé et que vous souhaitez qu’elle cesse d’agir ainsi;
  • Tenez un journal des événements : lieux, dates, heures, faits et gestes, témoins, etc.

Parlez-en à vos collègues ou à des personnes de confiance.


Partage non-consenti de photos intimes : qu’en est-il?

Au Canada, publier, texter ou partager les images intimes de quelqu’un sans son accord est un crime. Une personne posant ce geste pourrait être accusée de harcèlement sexuel, de distribution de pornographie juvénile ou d’exhibitionnisme, dans le cas où elle envoie une photo d’elle.

Une image intime peut être une photo ou une vidéo qui montre certaines parties du corps, comme les seins ou les parties génitales. L’image peut aussi représenter une activité sexuelle explicite. Par exemple, deux personnes qui ont une relation sexuelle.

Publier une vidéo intime d’une autre personne sur un site Web ou envoyer des photos intimes de son ex à un ami par texto, par exemple, sont des gestes interdits.

Images d’un mineur: attention! Une personne qui publie ou partage des images intimes d’un mineur pourrait être accusée de distribution de pornographie juvénile, même si le mineur accepte le partage de photos.*

Le consentement sexuel est l’accord explicite, libre, volontaire et maintenu d’une personne de se livrer à une activité sexuelle. Le consentement peut être retiré en tout temps.

Le consentement est invalide dans les cas suivants :

  • l’accord est manifesté par des paroles ou par le comportement d’un tiers;
  • la personne est incapable de le formuler, notamment parce qu’elle est intoxiquée par des drogues ou de l’alcool ou inconsciente;
  • le consentement de la personne est obtenu par abus de confiance ou de pouvoir;
  • la personne manifeste, par ses paroles ou son comportement, l’absence d’accord à l’activité;
  • après avoir consenti à l’activité, la personne manifeste, par ses paroles ou son comportement, l’absence d’accord à la poursuite de celle-ci.

Au Canada, en matière criminelle, l’âge du consentement aux activités sexuelles est de 16 ans. Il est porté à 18 ans dans les cas suivants :

  • le partenaire sexuel de la personne est en situation de confiance et d’autorité vis-à-vis d’elle;
  • la personne est dépendante de son partenaire sexuel;
  • la relation entre les deux personnes constitue de l’exploitation sexuelle.

Si vous êtes victime d’une quelconque forme de violences à caractère sexuel, n’hésitez pas à consulter les ressources spécialisées du Cégep, qui pourront vous écouter et vous accompagner, en toute confidentialité. C’est aussi auprès d’elles qu’il est possible de signaler une situation de violence à caractère sexuel ou de déposer une plainte.

Pour les membres du personnel

Josée Beaudry
Gestionnaire administrative
Direction des ressources humaines
819 539-6401, poste 2695
jeveuxenparler_personnel@cshawi.ca

Pour les étudiants

Annick Bellerive
Aide psychosociale
819 539-6401, poste 2317
jeveuxenparler_etudiants@cshawi.ca

Les violences à caractère sexuel sont insidieuses et sont encore peu dénoncées, mais pourtant bien présentes dans toutes les sphères de la société.

Les établissements d’enseignement supérieur n’y échappent pas. En effet, près de 37 % des étudiants universitaires du Québec ont vécu au moins une situation de violence à caractère sexuel depuis le début de leurs études et dans 47 % des cas, ces situations ont été vécues lors d’une fête, d’un 5 à 7 ou d’une activité sociale.

Voici d’autres statistiques troublantes :

  • 1 femme sur 3 a été victime d’au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 16 ans.
  • 1 homme sur 6 sera victime d’une agression sexuelle au cours de sa vie.
  • 8 victimes sur 10 connaissent leur agresseur.
  • Jusqu’à 90 % des agressions sexuelles ne sont pas déclarées à la police.

Aussi, certains groupes de personnes sont plus vulnérables de subir des violences à caractère sexuel, notamment les personnes minorisées par leur orientation sexuelle et leur identité de genre, des communautés culturelles ou des communautés autochtones, les étudiants étrangers ainsi que les personnes en situation de handicap.

  • Plus de 75 % des jeunes filles autochtones âgées de moins de 18 ans ont été victimes d’agression sexuelle.
  • 40 % des femmes ayant un handicap physique vivront au moins une agression sexuelle au cours de leur vie.

Ainsi, les actions et les moyens pris par le Cégep de Shawinigan ont tous pour objectif de protéger les membres de la communauté collégiale, et de favoriser un climat de travail et d’études sain et respectueux de tous.

Information ciblée

Pour les étudiants internationaux

Si vous pensez être victime de harcèlement sexuel, vous pouvez contacter les ressources spécialisées du Cégep, qui vous écouteront et vous accompagneront.

Vous pourriez aussi poser les actions suivantes :

  • Faites clairement comprendre à la personne qui pose les gestes ou dit les paroles qui vous importunent que vous n’êtes pas intéressé et que vous souhaitez qu’elle cesse d’agir ainsi;
  • Tenez un journal des événements : lieux, dates, heures, faits et gestes, témoins, etc.
  • Parlez-en à vos collègues ou à des personnes de confiance.

Si vous êtes victime d’une agression sexuelle récente, il est conseillé de vous rendre à l’un des centres désignés. Ces centres offrent des services confidentiels aux victimes d’agression sexuelle, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.  Les centres désignés offrent de l’aide médicale et psychologique aux victimes d’agression sexuelle.

Du personnel professionnel formé pour intervenir auprès des victimes d’agression sexuelle vous accueillera et vous accompagnera dans vos démarches. Que vous portiez plainte ou non, que vous ayez des blessures physiques apparentes ou non, vous avez le droit de recevoir cette aide.

Sachez que toutes les étapes de l’intervention se dérouleront avec votre accord. La trousse médicolégale est l’outil utilisé lors de l’examen médicolégal afin de recueillir des prélèvements qui pourront être utilisés si vous décidez de porter plainte à la police.

Aussi, la ligne téléphonique d’écoute, d’information et de référence sans frais est accessible 24 heures par jour, 7 jours par semaine, partout au Québec. 1-888-933-9007

D’autres ressources peuvent aussi vous aider.

On appelle infractions à caractère sexuel tous les crimes de nature sexuelle, ce qui inclut l’agression sexuelle.

Au Canada, l’agression sexuelle, c’est lorsqu’un des partenaires ne donne pas son consentement à des attouchements sexuels. Des attouchements sexuels peuvent être, par exemple: un baiser, une caresse ou une relation sexuelle.

Ces autres comportements ont aussi une définition juridique précise qui les encadrent, par exemple:

Certains gestes de violence sexuelle sont criminels, et les victimes ont des recours. Éducaloi propose un dossier complet sur le sujet, qui rassemble une série d’articles pour vous aider à répondre à vos interrogations et qui présente aussi les ressources possibles pour les victimes et leurs proches.

Pour consulter le dossier, cliquez ici.

Tout le monde peut agir pour prévenir les violences sexuelles et tenter de faire cesser des comportements qui y sont liés :

  • Vous pouvez manifester votre désapprobation et votre malaise face à des propos et des gestes à caractère sexuel, face à des comportements sexistes, misogynes ou intimidateurs, et ce, en personne ou en ligne.
  • Vous pouvez réagir et exprimer votre inconfort vis-à-vis le manque de respect dont font preuve les personnes qui vous entourent : sur le campus, au travail, à la maison, entre amis.
  • Vous pouvez, lorsque c’est possible et que votre sécurité n’est pas menacée, intervenir directement pour faire cesser les violences sexuelles dont vous êtes témoin.
  • Vous devez prévenir dans les plus brefs délais les autorités et les ressources appropriées.
  • Vous pouvez également jouer un rôle important par votre témoignage en faveur de la personne qui a été victime de violences sexuelles.

Lorsqu’une personne semble prise dans une situation difficile ou susceptible de dégénérer, il est important d’intervenir directement pour la soutenir, pour lui offrir une chance de s’y soustraire :

  • Établissez un contact visuel (ou une autre forme de contact comme un texto, par exemple) avec la personne.
  • Communiquez de façon claire votre soutien à la personne.
  • Prévenez l’entourage de la personne en difficulté, attirez l’attention sur la situation problématique.
  • Intervenez à plusieurs lorsque c’est possible pour faire cesser les comportements inappropriés.
  • Tentez d’éloigner la personne en agissant comme si vous la connaissiez (si ce n’est pas le cas).
  • Faites diversion pour permettre à la personne en difficulté de s’échapper, de se mettre en sécurité.
  • Détournez l’attention pour prévenir l’agression potentielle ou la faire cesser et accompagnez la personne victime du comportement inadéquat dans un lieu sécuritaire.
  • Soutenez la personne par votre présence, votre écoute, et accompagnez-la vers les ressources appropriées.
  • Demandez de l’aide, dénoncez, prévenez les autorités.

Dans le doute, il n’y a pas de chance à prendre : il faut intervenir!

Toutefois, respectez vos limites et ne vous mettez pas en danger.

En cas d’urgence, contactez le 911.

Si la situation se déroule au Cégep, contactez la sécurité : 819 539-6401, poste 2266

Si la situation ne demande pas d’intervention immédiate, référez-vous à la section ressources. Vous y trouverez toute l’information nécessaire pour faire un signalement, ou pour aider une victime.

(Tiré du site Web du Cégep de Sherbrooke)

Un ami, un collègue ou un étudiant vous confie être ou avoir été victime de violence à caractère sexuel, parce qu’il a confiance en vous. Il est possible que vous ne soyez pas à l’aise avec cette confidence, et que vous ne vous sentiez pas outillé pour aider la personne qui s’est confiée.

Voici les attitudes aidantes à adopter lors d’un tel dévoilement :

  • Écouter la personne sans juger ses propos et la laisser parler à son rythme, dans ses mots;
  • Croire ce que la personne vous dit;
  • Aider la victime à exprimer ce qu’elle ressent en considérant comme normales ses réactions et ses émotions;
  • Contrôler vos propres réactions afin que la victime se sente libre d’exprimer ses émotions, même si elles sont différentes des vôtres;
  • Respecter votre propre limite;
  • Diriger la personne vers les ressources appropriées.

Ressources spécialisées

Les ressources spécialisées sont formées afin d’accompagner et de diriger les victimes vers les ressources appropriées, ainsi que d’accueillir les signalements et les plaintes en matière de violences à caractère sexuel, de manière confidentielle.

Pour les membres du personnel

Josée Beaudry
Gestionnaire administrative
Direction des ressources humaines
819 539-6401, poste 2695
jeveuxenparler_personnel@cshawi.ca

Pour les étudiants

Annick Bellerive
Aide psychosociale
819 539-6401, poste 2317
jeveuxenparler_etudiants@cshawi.ca

Sécurité du Cégep

Avec un téléphone du Cégep : 2266
Avec un téléphone mobile : 819 539-6401, poste 2266

Clinique jeunesse

Une infirmière et une médecin sont disponibles au Cégep pour les étudiants.
819 539-8371, poste 8345
Local 1102-C

Je veux en parler

Pour tous commentaires, demandes ou signalements d’un manquement à la Politique
Local 2000 K
819 539-6401, poste 2317
jeveuxenparler@cshawi.ca

Centre désigné pour le traitement des victimes de violence sexuelle
24 h sur 24, 7 jours sur 7
819 536-7500

Centre hospitalier du Centre-de-la-Mauricie
50, 199e Rue
Shawinigan-Sud (Québec)  G9P 5K1

Ligne téléphonique d’écoute, d’information et de référence, sans frais et accessible 24 heures par jour, 7 jours par semaine.
Destinée aux victimes d’agression sexuelle, à leurs proches et aux intervenants.
1-888-933-9007

Ligne téléphonique d’écoute, d’information et de référence, sans frais et accessible 24 heures par jour, 7 jours par semaine.
Destinée aux victimes d’agression sexuelle, à leurs proches et aux intervenants.
1-888-933-9007

CALACS Entraid’action
Le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel offre des services gratuits aux femmes et aux adolescentes de 12 ans et plus victimes de violences à caractère sexuel. Des services sont aussi offerts aux jeunes hommes.
819 538-4554
info@calacs-entraide.ca
www.calacs-entraide.ca

EMPHASE
Organisme offrant de l’aide aux hommes agressés sexuellement dans l’enfance.
819-519-4273 | 1-855-519-4273
​info@emphasemcq.org
www.emphase-mauricie-cq.org

Interligne
Aide et renseignements sur la diversité sexuelle et de genre
1-888-505-1010
www.interligne.co

Cyberaide
Centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet
www.cyberaide.ca

AidezMoiSVP.ca
Aide les adolescents à bloquer la propagation de photos et de vidéos à caractère sexuel et leur offre de l’accompagnement pendant le processus.
www.aidezmoisvp.ca

Sidaction Mauricie
Organisme de soutien aux personnes vivant avec le VIH/Sida ou une ITSS. Test de dépistage possible, sur rendez-vous.
819 374-5740
www.sidactionmauricie.ca

Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC)
Services de première ligne offerts aux victimes, aux proches et aux témoins d’actes criminels, que l’auteur du crime soit identifié ou non.
819-373-0337
1-888-552-2822
information@cavacmauricie.com
cavac.qc.ca

Accalmie
Accompagnement et hébergement pour personnes suicidaires
819 840-0549
www.prevention-suicide.qc.ca

La Séjournelle
Ressource d’aide et d’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale.
819 537-8348
www.lasejournelle.ca